Depuis quarante ans, j’observe comment les oligarchies numériques ont pris le contrôle silencieux de nos vies.
Elles ne gouvernent pas par la force, mais par l’attention, la distraction et le calcul.
Elles ont bâti un clergé technologique qui promet la liberté tout en standardisant la pensée, capturant nos désirs et nos émotions au nom du progrès.
Je vois partout les signes d’un affaissement cognitif : la vitesse a remplacé la nuance, le réflexe a remplacé la réflexion.
Mais je ne crois pas que ce soit une fatalité.
C’est pour cela que j’ai écrit Humain Demain — pour comprendre ce basculement et montrer qu’une autre voie existe.
Je crois encore en la possibilité d’une mutation consciente de Sapiens, capable de réinventer le sens du progrès, de restaurer la lenteur de l’esprit et de replacer la création, la science et le droit au service du vivant.
Je n’appartiens à aucun dogme.
Je me tiens là où la technologie touche l’âme — pour défendre ce qu’il reste d’humain dans l’ère du calcul.